C’est une boule de marbre, une sphère creuse, une terre dentelée à la texture sensuelle comme un bloc d’albâtre. 250 kilos d’un marbre du Portugal sculpté autour d’un chiffre sacré, 108 ; celui des colliers pour prier et méditer en Inde, de la distance de la terre à la lune équivalant à 108 fois le diamètre du soleil… C’est aussi le diamètre de cette sphère ainsi que le nombre de cratères et de jours que Matthias Contzen, l’artiste, a passé pour réaliser sa Planet 108.
Devant, on se pose, on reste muet, on ferme les yeux, on se laisse envahir par une onde de sérénité. Comme devant un paysage de Corot, un requiem d’Arvo Pärt, un horizon qui s’enflamme, une nuit à la belle étoile. C’est ce qu’exposent Jean-Jacques Dutko et sa fille Alexandra dans leur galerie de l’Ile Saint-Louis à Paris, avec un autre artiste tout aussi planant, l’Anglais Tom Hendersen, auteur de grands aplats acryliques évoquant la fuite vers l’infini.
Du 15 mai au 22 juin, Galerie Jean-Jacques Dutko, 4 rue de Bretonvilliers, 75004 Paris ; 01 43 26 17 77 www.dutko.com